De l’abeille à l’assiette !
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Abordons ensemble aujourd’hui, le rôle des abeilles dans notre alimentation. Ce qui fait que, grâce aux pollinisateurs, nous avons une alimentation nutritive variée et pleine de vitamines. Avant toute chose, rafraichissons-nous la mémoire en se replongeant dans nos cours de SVT qui datent du collège. Sortez trousse et stylo, on embarque dans l’univers passionnant du végétal!
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Petit cours de Botanique.
Maman, comment les fleurs font des bébés ? Bon ok, votre enfant ne vous posera jamais cette question, mais nous allons y répondre !
– Petite fleur deviendra fruit…
Les fleurs qui rendent nos vies plus belles et poétiques, renferment les organes reproducteurs de la plante. Les organes mâles, appelés étamines, sont recouverts de pollen et l’organe femelle, appelé pistil, est composé d’un ovaire qui produit des ovules.
Le pollen contenu dans les étamines doit entrer en contact avec le pistil afin qu’il rencontre un ovule, pour ensuite avoir un fruit puis des graines ou noyaux.
La plante est immobile et ne peut guère draguer ses congénères avec des tirades alambiquées. Elle doit trouver une parade pour qu’un acteur extérieur vienne déposer les grains de pollen de l’organe mâle dans l’organe femelle et déclencher la fécondation.
– Grâce au pollinisateur
C’est là que l’abeille, pollinisateur numéro un, entre en jeu, ainsi que ses autres congénères les bourdons, papillons, guêpes et même les colibris… Les fleurs, on pourrait les contempler pendant des heures, si elles sont si éblouissantes et colorées, c’est pour attirer ces derniers.
L’insecte avec ses petites pattes va transporter le pollen d’une fleur à l’autre sur les pistils pour les féconder. Au passage, il se délectera du nectar, ce doux liquide sucré que les fleurs ont à lui offrir en échange. L’ovaire va se développer et devenir un fruit ou légume qui contiendra des graines (pépins de courges, noyaux d’abricot…). Sept plantes à fleurs sur dix se reproduisent grâce aux abeilles, ça fait réfléchir et réagir !
- Petit fruit deviendra graine…
Tous les noyaux et pépins que contiennent les fruits et légumes sont destinés à être re semés. La technique de dissémination dépend de la plante et de diverses parties prenantes comme les animaux (oiseaux), l’homme ou le vent. Quand le vent souffle sur un pissenlit, ses graines qui ressemblent à des plumes toutes légères s’envolent et se ressèment à l’infini.
- Le pouvoir des abeilles.
Dans cette histoire, la reine c’est l’abeille. Et si elle fait tant parler d’elle, ce n’est pas pour rien. Elle représente 80% de la pollinisation! En butinant les fleurs, elles récoltent le nectar qui servira à fabriquer du miel, de la cire et de la gelée royale. Malheureusement, environ 300 000 ruches disparaissent chaque année en France. Ainsi, sans les abeilles pour butiner et féconder les fleurs, c’est au moins 84% des fruits et légumes que nous consommons quotidiennement qui risquent de disparaître. Bye bye les fraises, courgettes, petits pois, haricots, tomates, pommes, cerises, melons, agrumes etc…
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Pourquoi les abeilles disparaissent-elle ?
- Les prédateurs.
Le Frelon asiatique est un de ses plus grands prédateurs. Comme l’appellation « asiatique » l’indique, c’est un prédateur qui a été introduit en Europe par erreur. Il bouleverse ainsi un équilibre en détruisant les ruches et en attaquant les abeilles ouvrières… Le Varroa est également un parasite fatal pour les ruches, petit par la taille mais grand par ses dégâts. 🙁
– Le réchauffement climatique.
Ce n’est plus un secret pour personne, la météo capricieuse due au réchauffement climatique bouleverse l’écosystème et la boussole intérieure de la faune et la flore… Le thermomètre à la hausse empêche les abeilles de travailler dans leur cadence habituelle. La végétation diminue peu à peu et ne permet plus de fournir suffisamment de pollen pour les pollinisateurs.
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– Produits chimiques et pesticides.
Quand les agriculteurs traitent leurs champs avec des substances chimiques, ils font disparaître les pollinisateurs qui, complètement empoisonnés, s’éteignent. Certains pesticides sont interdits et d’autres soulèvent encore des questionnements, mais ils restent dangereux pour tout le monde.
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– L’ agriculture intensive au détriment des abeilles.
L’agriculture intensive non raisonnée considérée comme “conventionnelle” est malheureusement encore bien trop présente.
La surproduction de miel commercialisé le plus souvent chez des enseignes de grande distribution, affaiblit les colonies. Les apiculteurs ont pour principale mission de produire massivement, pour répondre à une demande croissante et incessante. Cela met en péril la santé des abeilles surexploitées, qui passe ainsi au second plan.
Heureusement, grand nombre d’adorateurs de nature œuvrent quotidiennement pour préserver les abeilles. Découvrez nos conseils pour contribuer à cette noble cause et éviter une crise alimentaire liée à la disparition des pollinisateurs.
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Nos conseils pour préserver les abeilles.
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– Conseil n°1 : Acheter du VRAI miel !
On ne s’en doute pas au premier abord, mais le commerce du miel est très controversé. Pour cause, on retrouve souvent du faux miel sur les étalages des supermarchés. Acheter le miel des apiculteurs locaux qui prennent soin des abeilles pour encourager leur vocation est la meilleure des initiatives :).
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– Conseil n°2 : Fleurir votre vie avec des plantes mellifères.
Les grandes villes de France, notamment Paris, font face à une présence massive de ruches. Qui dit beaucoup de ruches, dit beaucoup d’abeilles à nourrir et malheureusement, les environnements urbains et bétonnés ont un gros retard à rattraper. Et oui… Malgré tous nos efforts, les abeilles ont faim. Fleurir son balcon ou rebords de fenêtre est indispensable pour qu’elle puisse continuer à se nourrir et vivre dans un équilibre.
Chez la Butineuse, nous souhaitons plus que possible fleurir vos rebords de fenêtre de plantes dites « mellifères », gorgées de nectar. Généralement, elles sont les plus colorées et les plus appétissantes pour les abeilles gourmandes et autres pollinisateurs ! Notre Box saisonnière https://la-butineuse.fr/boutique/ permet d’avoir des fleurs locales chaque saison pour mettre à disposition un maximum de nourriture aux abeilles.
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– Conseil n°3 : Parrainer une ruche à la campagne.
Après avoir généreusement fleuri vos rebords de fenêtres, vous pouvez décider d’aller plus loin et de parrainer une ruche à la campagne. Il existe plusieurs associations qui permettent de parrainer une ruche comme « Un toit pour les abeilles » https://www.untoitpourlesabeilles.fr ou encore « Car elles butinent » https://www.carellesbutinent.org. Ainsi, vous recevrez en contrepartie, le miel de votre ruche parrainée, accompagné de l’immense satisfaction d’être un acteur engagé dans la biodiversité, ce qui est quand même super chouette.
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– Conseil n°4 : Faire une demande de permis de végétaliser.
Ensuite, toujours dans l’optique de nourrir les abeilles dans les grandes agglomérations, certaines villes engagées proposent des permis de végétaliser. Il suffit de faire une demande à votre mairie pour planter des fleurs auprès d’un emplacement choisi au préalable dans votre ville. Il peut être aux pieds des arbres, au-dessus de potelets ou encore dans des bacs selon l’aménagement que vous souhaitez réaliser. Également, des jardins à partager sont présents dans chaque grande ville, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre mairie. C’est un projet agréable en famille qui permet de donner du sens au développement de la biodiversité en milieu urbain.
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– Conseil n°5 : S’adapter à son environnement.
S’investir pour favoriser la biodiversité va différer de votre milieu de vie.
Par conséquent, si vous habitez en milieu urbain dans des grandes villes, il faut se concentrer sur les plantations de fleurs mellifères pour nourrir les abeilles et motiver vos proches pour qu’ils fassent de même !
En revanche, si vous vivez à la campagne et que vous bénéficiez d’un jardin, en plus de planter un max de fleurs, nous vous recommandons :
- D’installer des arbres à insectes.
- De tondre votre pelouse le plus tard possible et jamais à ras pour permettre aux pollinisateurs de profiter le plus longtemps possible des fleurs qu’offre votre environnement.
- Et enfin, bien entendu, d’utiliser aucun pesticide.
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En conclusion, donnons de la nourriture aux abeilles pour les remercier de nous nourrir à leur tour. C’est une collaboration gagnant / gagnant, chacun de nous a sa part de responsabilité, alors faisons de notre mieux pour instaurer un équilibre et une harmonie. Pour résumer, PLANTONS, PLANTONS, PLANTONS, des fleurs mellifères, mais aussi des graines dans les esprits des gens.
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