Rencontre avec Camille VISAGE Créatrice de “Sloli”
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Féminin Sauvage & Slowlife au fil des saisons
Nous avons eu le plaisir d’interviewer Camille Visage à l’occasion de la sortie de son nouveau livre « Féminin Sauvage & Slowlife au fil des saisons – HIVER ». Camille fait partie des femmes qui nous inspirent au quotidien, nous espérons que cette interview très riche vous plaira :).
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Partie 1 : Conseils et astuces pour ralentir avec les saisons
– Peux-tu te présenter, parler de tes aspirations et de ce que tu proposes avec sloli.me ?
Actuellement, j’ai plusieurs casquettes. Je suis à la fois professeure de Yoga, j’organise des séances de bain sonore et de sonothérapie et des retraites slow. De l’autre côté, je travaille à la fois en Freelance en communication web marketing, relation presse. J’’ai aussi une société que je co-gère avec mon compagnon Pierre, qui s’appelle « The Roadtrippers ».
Sloli est à la base un webzine participatif, où on partage des articles d’inspiration autour de la slow life et des thématiques du féminin sauvage. Maintenant ce webzine me sert de support pour communiquer autour des prochains événements de retraites que j’organise. Ça va aussi être l’endroit où je vais présenter mon prochain livre !
– Et oui ! Tu vas prochainement sortir un livre « Féminin Sauvage & Slowlife au fil des saisons » 1er Opus. Peux-tu nous en dire un peu plus sur le livre et ta démarche ?
Cela faisait plusieurs années que j’avais envie de passer à ce mode de partage avec Sloli, car j’avais déjà créé un livre avec « The Roadtrippers ».
J’ai eu envie de créer quelque chose en rapport avec les saisons, car c’était la thématique choisie pour mes retraites. Passer par un livre pour parler des saisons et comment en tant que femme, on peut utiliser plein de petites techniques, douces ou alternatives. Se reconnecter autant aux saisons qu’à soi, pour se faire du bien et ralentir.
Je pense que c’est parti de cette volonté là, avoir un petit recueil des choses qui m’intéressent au quotidien en rapport avec les saisons. À l’intérieur, je parle de yoga et de méditation. On y retrouve des articles d’inspiration, des idées d’activités, ainsi que des rituels pour ralentir un peu son quotidien et se reconnecter à la saison du moment.
J’ai aussi proposé à d’autres femmes d’intervenir, pour présenter des médecines douces complémentaires aux miennes. On a parlé par exemple d’aromathérapie, de lithothérapie, d’herboristerie, d’alimentation en conscience. Une personne va également intervenir pour un poème, ce sera varié comme je le voulais. Par exemple, en aromathérapie, on va parler huiles essentielles hivernales qui ont les meilleurs bienfaits pour cette saison en particulier.
- Pourquoi est-il si important de prendre soin de soi au fil des saisons ? Qu’est-ce que cela peut nous apporter dans notre épanouissement personnel ?
Pour commencer, ce qui m’a invitée à me reconnecter aux saisons, a été toute la période où je vivais en ville. Cela m’empêchait de les voir et de les ressentir. J’ai eu besoin de comprendre comment fonctionne la nature, la campagne. Un monde dans lequel j’avais grandi enfant, mais auquel je n’étais plus habituée durant mon adolescence…
La deuxième étape de mon éveil, c’est la re-connexion à mes cycles menstruels, dans une période où justement, je n’en avais plus. J’ai souhaité comprendre où je pouvais trouver un lien entre ça et la nature. Ça passe à la fois par les saisons et par l’observation des lunes. Ça m’a fait m’intéresser à comment les différentes saisons peuvent se retranscrire par rapport aux cycles menstruels.
Par exemple, pour le livre qui va sortir sur l’hiver, on y parle de la période des lunes en lien avec les menstruations. C’est super intéressant de voir les correspondances qu’il peut y avoir entre les deux. Cet équilibre apporte beaucoup dans notre quotidien urbain et déconnecté de la nature, en terme d’épanouissement personnel.
En l’occurrence, je travaille beaucoup avec un ordinateur et je m’intéresse au fonctionnement de la nature au rythme des saisons. J’intègre à mon quotidien des choses qui se calent sur ce rythme, comme l’alimentation, les promenades, l’aromathérapie, le yoga, pour justement retrouver cet équilibre.
- Dans le monde dans lequel nous vivons, savoir quand il faut ralentir n’est pas à la portée de toutes et tous, selon toi, quels seraient les indicateurs, les signaux qui montrent qu’il est temps de ralentir pour se reconnecter à soi ?
Je pense qu’on n’a pas forcément tous besoin de ralentir, qu’il y a des personnes qui peut-être ont le besoin d’être actives, car ça correspond bien à leur tempérament ou à leur essence.
Dans mon expérience personnelle, ces petits signaux peuvent se ressentir au niveau du sommeil. Avec un mauvais sommeil, des difficultés à s’endormir, des réveils assez tôt le matin, l’impression que dès que l’on se réveille, on a la tête directement dans les choses que l’on doit faire dans la journée, des pensées stressantes ou des choses oubliées de faire la veille…
Ça peut également être des douleurs corporelles, dans le bas du dos, les épaules, les cervicales, des migraines. Il faut savoir les détecter pour en connaître la cause.
Cela peut aussi être au niveau alimentaire et digestif, voir si on a un bon appétit, une envie de manger sainement ou au contraire pas du tout. Je sais que parfois, le soir, je sens que je n’ai pas envie de me faire à manger car je suis fatiguée, car j’ai trop travaillé. Je peux avoir l’impression de ne pas avoir le temps de me faire un bon repas, ou pas forcément l’envie de manger sainement.
Il y a également des sortes de conflits entre ce qu’on aimerait faire et ce qu’on fait vraiment. Par exemple, un soir, j’ai envie de faire du yoga, je sais que ça me ferait du bien mais, je ne vais pas le faire, pourquoi ? Est-ce que c’est parce que je pense que j’ai trop de travail ? Donc pas le temps ? Est-ce que c’est parce que j’ai l’impression que ça me rajoute des choses à faire dans ma To do list ?
Tout cela se répercute sur l’image ou la sensation qu’on a de notre temps dans la journée. C’est un conflit entre ce qu’on fait, ce qu’on aimerait faire et ce qu’on ne fait pas. Tous ces exemples peuvent être des signaux de stress qui témoignent d’un besoin de ralentir.
- As-tu des petites astuces précieuses à nous conseiller, pour commencer à adopter un mode de vie plus slow, pas à pas malgré un quotidien bien rempli ?
Je pense que ça peut également dépendre des gens, il y a des personnes qui aiment beaucoup la routine, avec des habitudes qui ne changent pas ou l’inverse.
Par exemple, je suis quelqu’un qui n’aime pas trop la routine et j’aime bien identifier au jour le jour, semaine après semaine ou en fonction de mon cycle menstruel, les choses dont j’aurais besoin et qui pourraient me faire du bien. Je vais faire un cours de yin-yoga le soir ou je vais me réveiller un peu plus tôt le matin pour faire une petite méditation ou prendre un bain, écouter un podcast, m’asseoir pour lire ou même, écrire mes intentions… Ça peut-être plein de petites choses !
C’est vrai que je n’aime pas m’imposer des choses, quand j’ai l’impression de rajouter un truc en plus dans ma journée, en général, j’ai du mal à le faire. Il faut essayer d’identifier pourquoi on a ce ressenti et réfléchir à la racine du problème.
On peut également se faire un peu « violence », pour quelque chose qui au final nous fait du bien. Si par exemple on a du mal le soir à faire un cours de yoga, peut-être installer son tapis de yoga dans un endroit, en le laissant déplié avec nos affaires par dessus. Comme ça, tout est prêt et dès qu’on le voit, il n’y a plus qu’à !
Pourquoi pas aussi, inscrire sur des petits bouts de papier toutes les choses slow qu’on aimerait faire et en tirer un le soir en revenant du travail, comme ça, ça fait une petite surprise.
Sinon, le matin se lever 1h plus tôt pour ne faire que des choses pour soi ou si vous êtes plutôt du soir, s’accorder également ce temps. Éventuellement, faire une petite méditation juste avant pour se poser et identifier ce qui nous ferait du bien au plus profond de nous.
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Partie 2 : Petites questions flash.
– Ta ou Tes fleurs préférées pourquoi 🙂 ?
Je ne sais si c’est vraiment ma fleur préférée, mais en tout cas, c’est une fleur que j’utilise beaucoup. C’est un peu cliché, mais c’est la rose. Je l’utilise dans les retraites et les cercles de femmes que je fais. J’utilise beaucoup les pétales afin de créer des centres de cercles et pour relier les personnes entre elles, symboliquement au sol.
J’aime beaucoup l’odeur et j’avais entendu dire qu’en terme de couleurs et d’arômes, la rose avait une vibration très haute. Elle représente aussi l’amour, la bienveillance et la gratitude. Je pense que c’est important de se rappeler ces belles valeurs, que ce soit chez soi ou lors de rituels et de retraites.
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– Ton arbre préféré, pourquoi ?
J’aime beaucoup le sapin, parce que ça m’évoque la montagne. C’est un peu un arbre qui a bercé mes voyages d’enfance. Il ne perd pas ses aiguilles en hiver et du coup, il est toujours très beau dans le paysage. Pour moi, ça représente l’aventure, les sommets enneigés, c’est aussi la stabilité, la force, la puissance, le lien entre le ciel, la terre, la spiritualité, un passage entre deux mondes. Voilà, j’aime beaucoup cet arbre et d’ailleurs, j’aime beaucoup l’odeur des résineux en général.
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– Ta plante médicinale favorite, pourquoi ?
En ce moment, je prends beaucoup d’ortie et d’achillée millefeuille. L’ortie pour tout ce qui est soin de ma peau comme l’acné et mon cuir chevelu qui est un petit peu sensible. Quant à l’achillée millefeuille, j’en prends plutôt en tisane pour aider mes cycles menstruels à se réguler.
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– Si tu as un jardin, un balcon ou un rebord de fenêtre, quelles sont les plantes que tu aimes y faire pousser ?
Et non, malheureusement je n’ai pas de balcon, ni de jardin, donc en fait, c’est la nature qui est mon jardin. Il y a beaucoup de plantes sauvages et médicinales dans le Sancy au Mont-Dore, là où j’habite. J’y trouve des feuilles de myrtilles, de la gentiane et de l’épilobe. J’ai également récolté des feuilles de ronces et de framboisiers, de l’Achillée millefeuille et de la reine des prés. À chaque saison, il y a énormément de choses, que ce soit en terme de plantes, de fleurs, de champignons, c’est vraiment très très riche, donc je suis très contente même si je n’ai pas de jardin :).
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– Ta boisson chaude préférée ?
Je suis une personne qui aime beaucoup beaucoup le thé et les tisanes. Je dirais que mon thé du moment est le thé d’Aubrac qui est en fait, une tisane. J’aime beaucoup son petit goût mentholé. On le trouve principalement en Aubrac et comme j’y suis allée il n’y a pas très longtemps, j’en profite.
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– Un livre (ou un oracle, un magazine) qui t’a marqué dans ton épanouissement personnel ?
« Gardiennes de la lune » de Stéphanie LAFRANQUE et « Réveillez-vous, femmes divines » de Véronique DE LA COCHETIÈRE. Sinon, je recommande en règle générale, tous les livres qui sont autour du féminin sacré, du féminin sauvage, de la puissance du féminin. Ce sont des lectures que je ne connaissais pas il y a encore deux ans et une fois que l’on plonge dans cet univers, c’est une nouvelle porte dans un nouveau monde et je trouve ça vraiment très intéressant d’acquérir des connaissances au niveau de ces sujets là.
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– Un rituel slow dont tu ne peux plus te passer, que tu fais quasi-quotidiennement ?
Je n’ai pas forcément un rituel slow récurrent dont je ne peux plus me passer, car mes journées ne se ressemblent pas et je n’ai jamais vraiment envie des mêmes choses. Mais en tout cas, j’essaie d’intégrer au moins une chose dans ma journée comme par exemple : le matin dans mon lit ou prendre du temps pour observer mes sensations avant le réveil, faire une petite méditation avant de commencer la journée, quelques postures de yoga ou prendre un bain ou une pause avec un thé sur le canapé en regardant le paysage par la fenêtre, aller faire une balade en extérieur pour me reconnecter au climat du jour, écouter mon bâton de pluie pendant 7 min ou faire sonner mes bols tibétains.
Je pense qu’on peut tous avoir des petits moments, des petits rituels slow tout au long de la journée au travail ou chez soi, à partir du moment ou on fait quelque chose en pleine conscience même si ça ne dure que quelques minutes. Ça peut faire partie des choses très simples et très brèves, mais qui, au fur et à mesure, nous font prendre conscience que nous en avons besoin au quotidien, pour se sentir mieux.
Je dirais quand même qu’au moins une fois par jour, j’essaie de faire une petite marche dehors, car comme je travaille à la maison, c’est vraiment important pour moi de me connecter avec la nature.
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- Si tu devais nous faire passer un message ou un mantra, lequel serait-il ?
« Aujourd’hui je fais au moins une petite chose pour prendre soin de moi. »
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Nous espérons que vous avez apprécié d’en apprendre plus sur Camille Visage autant que nous en avons eu à l’interviewer. Retrouvez son livre Féminin Sauvage & Slowlife au fil des saisons » juste ici !
Vous serez ainsi préparés à traverser l’hiver en douceur en harmonie avec la nature pour prendre soin de vous.
Mille mercis à Camille d’avoir pris le temps de répondre à toutes nos questions <3.
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